dimanche 8 avril 2018 à 16h

Récital La gloire des castrats

Ce mois-ci, l'association Pro Musica se voue à la musique baroque dans son expression la plus sublime: le chant des castrats, son ADN. Durant deux siècles, porté par des voix d'une puissance et d'une souplesse sans pareilles, comprenant tous les registres connus, du soprano (aigu) à la basse (grave), ce chant venu de Naples, gagna et fascina toute l'Europe. Les opéras écrits par les plus grands compositeurs de l'époque étaient destinés à ces Farinelli, Carestini, Senesino ou Caffarelli, adulés comme des rock-stars. Leur voix à la couleur singulière qui n'était ni entièrement masculine, ni féminine, ni celle d'un enfant, troublait les spectateurs des deux sexes, déchaînait l'hystérie lorsqu'ils interprétaient les arias magnifiques, souvent d'une virtuosité diabolique, de Haendel, Porpora, Monteverdi, Purcell, Vivaldi ou Bach.

De nos jours, le public peut approcher ce chant merveilleux, grâce aux contre-ténors qui se sont emparés de ce répertoire pour le faire revivre à travers spectacles et récitals, comme Théophile Alexandre.

Contre-ténor et danseur contemporain, Théophile Alexandre est diplômé du CNSM de Lyon en chant et en danse. Danseur quelques années dans la troupe de Jean-Claude Gallota , il conjugue maintenant chant, danse et théâtre dans des productions d'opéras ou d'oratorios, sous la direction de chefs prestigieux. Il affectionne aussi le récital avec des partenaires de choix, comme le pianiste Guillaume Vincent , 3ème Grand Prix au concours Long - Thibaud, Révélation classique de l'ADAMI en 2010, nommé en 2014 « Révélation Soliste Instrumental » aux Victoires de la Musique Classique, " une nature phénoménale, de celles que chaque siècle enfante parcimonieusement" selon le critique musical Olivier Bellamy (Classica juillet-août 2011).

Ce récital égrène 21 perles de ce répertoire baroque illustrant les divers sentiments- des plus tendres aux plus violents-, que peut éprouver une âme humaine, une palette d'émotions, un contraste permanent d'humeurs et de couleurs : de l'air de fureur à la lamentation la plus poignante. Guillaume Vincent interprète en solo une pièce de Lully, Scarlatti, Rameau et Duphly.

Lien : https://ariege.demosphere.net/rv/10205
Source : message reçu le 23 mars 10h