mercredi 18 mars 2020 à 20h
ANNULE Projection "Barrages,l'eau sous haute tension"
https://ariege.demosphere.net/rv/12477
Et si nos barrages passaient au privé ?
L'union Européenne, dans sa recherche de toujours plus de libéralisation, veut ouvrir encore davantage au privé le secteur de l'électricité.
Ce qui veut dire notamment la remise en cause de la gestion des grands barrages hydrauliques, encore tenue par EDF. En Ariège, 13 seraient concernés. Des multinationales sont déjà candidates à la reprise des concessions.
Pour vous informer :
2 projections du film « Barrages, l'eau sous haute tension »
suivies d'un débat en présence de salariés
*au cinéma de Tarascon, mardi 17 mars à 20h 30.
*à l'initiative d'associations (ATTAC, CGT ETSO, PCF, Union syndicale Solidaires), mercredi 18 mars à 20h , Maison des associations de Foix, av de l'Ariège.
L'ONU a déclaré « l'eau doit être considérée comme un bien public et collectif, et à ce titre, doit être protégée… L'eau est un droit humain »
A nous de faire respecter ce droit !
C'est dire que les grands barrages sont un enjeu trop essentiel pour être confié au privé.
Car les grands barrages, qui représentent plusieurs milliards de m³ d'eau, jouent un rôle crucial
*dans la production d'électricité. L'énergie hydraulique est la seule énergie renouvelable stockable.
*dans l'utilisation de l'eau pour l'agriculture, les loisirs, le refroidissement des centrales nucléaires. En Ariège, c'est tout le bassin Adour-Garonne qui est concerné, mais aussi la centrale nucléaire de Golfech.
Ce qui se profile aujourd'hui (projet « Hercule ») :
- L'entretien des barrages resterait à EDF. Le transport de l'électricité (le réseau Enedis), la production et la distribution de l'énergie nucléaire resteraient à EDF ou à ses filiales.
- Le privé se chargerait des énergies renouvelables, et par rapport aux barrages, de la production de l'électricité hydraulique et la gestion de l'eau.
Donc ce qui est rentable pour le privé, et le reste pour le public. Ce qui revient à faire assumer les dettes, déjà colossales d'EDF, par les citoyens.
Nous n'avons rien à y gagner. Les privatisations passées ont montré qu'après une première phase de concurrence, les groupes privés s'entendent et les prix grimpent.
Rien ne dit non plus que la répartition de l'eau se fera dans le sens de l'intérêt général.
Des politiques, des syndicats, des municipalités, y compris en Ariège, se sont déjà engagés dans la lutte contre la privatisation de la gestion des barrages. Les travailleurs de la centrale de Ferrières sont en lutte aussi sur cela.