dimanche 15 janvier 2023 à 16h

Concert Hélène Collerette, violon- Suzana Bartal, piano

Pro Musica ouvre la nouvelle année avec une formation emblématique de la musique de chambre : le duo violon-piano, et un programme plein d'allégresse.

Au violon, Hélène Collerette, nommée en 1996 super-soliste à l'Orchestre Philharmonique de Radio France (le Philhar, pour les intimes), poste prestigieux qui lui permet de jouer en soliste sous la direction de grands chefs comme Boulez, Chung, Dudamel, Franck, Jarvi, Jordan, Janowski, Salonen… Sa connaissance du répertoire orchestral lui a valu d'être invitée à diriger, en formation Mozart, le Philhar et l'Orchestre National d'Auvergne. Elle se passionne aussi pour la musique de chambre, ayant créé toute jeune, le Quatuor à cordes Renoir avec lequel Pro Musica l'avait reçue en 2000. Ses partenaires chambristes sont F-R Duchâble, R. Pidoux, Abdel Rahman el Bacha, F-F Guy, M-A Hamelin, J-C Pennetier ou encore P. Katz, R. Guyot, A. Meunier, A. Laloum, J-Y Thibaudet et V.Wagner.

Pour ce concert, c'est avec la pianiste Suzana Bartal qu'elle dialoguera. Cette jeune interprète brille particulièrement parmi les pianistes de sa génération. Son jeu a été décrit par le Bonner Anzeiger comme étant "perlé dans le toucher et d'une précision absolue". Sorti en mars 2020, son album de 3 CD, consacré aux "Années de pèlerinage" de Liszt, chez Naïve, ont enthousiasmé la critique internationale : "Ces 3 disques parfaits, (..) sacrent la nouvelle prêtresse que le piano de Liszt attendait » (Jean-Charles Hoffelé).

Le programme réunit de grandes pages de ce répertoire : Schubert, la Sonatine n°3, écrite par un créateur de douze ans et publiée après sa mort ; Debussy, la Sonate n°3, dont l'auteur a écrit :« Par une contradiction bien humaine, elle est pleine d'un joyeux tumulte. Défiez-vous à l'avenir des œuvres qui paraissent planer en plein ciel, souvent elles ont croupi dans les ténèbres d'un cerveau morose. ». En fait, Debussy était alors rongé par la maladie qui allait l'emporter; Brahms, la Sonate n°3, qui célèbre l'humeur romantique et élégiaque si chère au compositeur. Sa haute virtuosité et son impétuosité s'allient à un caractère chantant incomparable. Et pour finir de la façon la plus brillante, les six Danses roumaines de Bartok, suite célébrissime composée pour le piano, qui a connu une foule de transcriptions instrumentales et orchestrales.

Depuis Mozart qui, le premier, établit vers 1780 l'équilibre entre les deux protagonistes, les deux instruments se renvoient la parole en un dialogue incessant ; c'est pourquoi elles exigent des deux interprètes une égale virtuosité. A vérifier en assistant à ce programme haut en couleurs!

Lien : https://ariege.demosphere.net/rv/14881
Source : message reçu le 4 janvier 09h