dimanche 23 avril 2023 à 16h

Concert Quatuor à cordes TAURUS

La formation invitée ce mois-ci par Pro Musica jouit, en musique de chambre, d'un prestige inégalé: le quatuor à cordes, dont le modèle est né à Vienne en 1760 sous la plume de Hadyn. Cette formation a exercé et exerce encore une véritable fascination sur les compositeurs et sur les instrumentistes à cordes. Il n'est donc pas étonnant que quatre éminents chambristes résidant en Belgique - Wietse Beels et Liesbeth Baelus, violons ; Vincent Hepp, alto ; Martin Vink, violoncelle-, chargés de diplômes prestigieux et d'expérience professionnelle, aient souhaité se mesurer aux exigences du quatuor.

C'est en 2012 qu'a commencé l'aventure artistique du Quatuor Taurus qui compte désormais parmi les meilleurs ensembles belges. Ses membres partagent l'amour de la magnificence du répertoire, la recherche de profondeur, d'énergie et d'élégance dans le jeu, ainsi que l'ambition d'atteindre à une parfaite identité sonore. Quatre partenaires égaux, unis dans un dialogue d'une parfaite fluidité.

A leur programme, Beethoven et Schubert, héritiers directs de Hadyn. L'année 1826 voit l'écriture de deux partitions exceptionnelles : le 14ème Quatuor de Beethoven et le 15ème de Schubert. Achevé quelques mois avant la mort du compositeur muré dans sa surdité, riche d'audaces harmoniques et d'innovations, le vaste Quatuor n°14 de Beethoven (40') admiré par Wagner, témoigne de la volonté proprement héroïque d'un génie tout entier voué à son art qui triomphe d'un destin tragique. Ecrit en dix jours ,- un exploit vu sa durée (45') et sa complexité mélodique et harmonique-, le Quatuor n° 15 de Schubert est le dernier qu'il compose pour cette formation de chambre. Le 29 mars 1827, vingt mille personnes suivent les funérailles de Beethoven, formant une véritable haie d'honneur le long des rues, tandis que des soldats s'efforcent de contenir la foule éplorée. Au centre, porte flambeau, Schubert, fervent admirateur qui, dix huit mois plus tard sentant venir sa mort, voulut entendre le 14ème Quatuor, et demanda à être enterré près de celui auquel il vouait un culte. Ils reposent l'un près de l'autre au cimetière central de Vienne.

Mais en ouverture du concert, les Taurus ont choisi une pièce d'un compositeur belge, Guillaume Lekeu, emporté à vingt quatre ans- comme Schubert-, par la fièvre typhoïde. Son Adagio pour quatuor d'orchestre, méditation sur la souffrance, la mort et le désarroi éprouvé face à elles, témoigne de l'immense talent de ce jeune créateur et de la perte que représente sa mort prématurée. A côté de deux grands maîtres du genre, voici donc un nom et une œuvre à découvrir.

Lien : https://ariege.demosphere.net/rv/15146
Source : http://www.promusicapamiers.net
Source : message reçu le 17 mars 19h