vendredi 8 décembre 2023 à 19h

Soirée de soutien aux inculpé-e-s du 8 décembre

En solidarité avec les inculpé-e-s du 8 décembre, nous organisons une soirée de soutien le 8 décembre 2023 à la salle des fêtes d'Alzen.

Au programme :

Ouverture des portes à 19h, entrée à prix libre, bouffe à prix libre, buvette et concerts

--- Allume-toi (méta hip-hop de contre-bande)

--- Rok & Dudu (rap/pop)

--- DJs Acok et Luzika (électro-tech)

***Infos pratiques*** :

- le parking est petit, merci de privilégier le covoiturage

- pas de CB et le premier distributeur est à 15 min... prévoir des espèces !

- relous, racistes, homophobes, transphobes, misogynes, on ne veut pas vous voir, pas la peine de venir.

Brève explication du contexte :

Le 8 décembre 2020, la DGSI arrêtait neuf personnes, désignées par le Ministère de l'Intérieur comme « membres de la mouvance ultragauche ». Sept d'entre elles sont mises en examen, dont cinq placées en détention. Elles sont accusées d'« association de malfaiteurs terroristes », ce qu'elles nient catégoriquement.

Alors que l'enquête a démontré que les inculpé·es ne se connaissaient pas tout·es et n'avaient aucun projet commun, le PNAT martèle qu'elles auraient monté « un groupe clandestin » en vue de préparer des « actions violentes » contre des forces de l'ordre. Cette affaire n'est ni plus ni moins qu'une dramatique manœuvre politicarde, afin de justifier la fuite en avant violente et répressive de l'État. Mais des vies ont été broyées par cette machine répressive. Après l'extrême violence de leurs arrestations, après la violence des incarcérations, c'est aujourd'hui la violence de la Justice qui attend les inculpé·es, avec un procès qui s'est tenu du 3 au 27 octobre 2023, et dont le délibéré sera rendu le 22 décembre 2023. Les peines requises par la parquet vont de 2 ans avec sursis à 6 ans ferme avec mandat de dépôt.

Plus personne ne peut ignorer que le prétexte du « terrorisme » a permis d'asservir la population entière à un régime policier. Une dizaine de lois sécuritaires ont été votées depuis 2015, et des jurisprudences islamophobes ont fait de « l'association de malfaiteurs terroristes » un fourre-tout dans lequel les présomptions policières permettent de se passer de preuves tangibles et de condamner des personnes préventivement. L'histoire de l'État nous montre que les outils répressifs d'exception finissent toujours par se banaliser et s'employer massivement. En agitant cette « menace terroriste d'ultragauche », ce n'est pas uniquement les inculpé·es du 8/12 que le gouvernement cherche à écraser, mais notre capacité collective à nous opposer à son règne désastreux.

Lien : https://ariege.demosphere.net/rv/15955
Source : message reçu le 24 novembre 15h