vendredi 26 octobre 2012 à 19h

Soirée Musique-théâtre

Petite restauration possible sur place

  • 19 h : concert apéro gratuit avec « La Meute Rieuse » avec Camille Simeray, Morgan Astruc et Julien Capus

C'est en 2005, dans le sud de la France, que la rencontre musicale commence…
Camille Simeray et Morgan Astruc, l'une chanteuse et accordéoniste formée à l'école de la rue, l'autre, guitariste formé au conservatoire en classique et en jazz, jouent ensemble, cherchent, échangent, dialoguent. Sam Burguièr, l'aîné des « Ogres de Barback », qui fait preuve d'un long parcours d'inventivité, d'audace et de constance, se joint à l'aventure pour travailler sur les arrangements du dernier album « Les yeux des fesses ». Des machines électroniques s'installent subtilement dans les chansons, aux côtés des instruments acoustiques. La magie opère, tout trouve sa place.

  • 21 h : « Tartuffe » de Molière, par la Cie Les Vagabonds, mise en scène Francis Azema / Cycle « Noir Lumière »

Il y a deux ans, un audacieux projet a vu le jour au Théâtre du Pavé à Toulouse : revenir vers les textes dits « classiques » du Théâtre. Car si ces textes ont survécu à de si longues périodes dans l'humanité (comme « Antigone » de Sophocle !), c'est qu'ils ont une énergie, une beauté, une puissance et un savoir particulier. Seulement - et presque tous ceux qui voient régulièrement des pièces de Théâtre ont vécu ça - la « transmission » ne passe pas toujours. Trop long, trop poussiéreux, trop « d'une autre époque » … des comédiens déclamant des litanies qu'on ne saisit qu'à moitié …
Avec le projet nommé « Noir lumière », La Compagnie Les Vagabonds prend le parti d'un théâtre qui souhaite se recentrer sur l'essentiel : la beauté des mots, la force éloquente du geste, la pureté de l'émotion nue.

La scénographie est épurée, débarrassée du superflu : si « l'essentiel est invisible pour les yeux », on saura bien se passer de décors ou de costumes trop lourds, trop ostentatoires ! La présentation est dépouillée, nerveuse, élaguée s'il le faut, par des suppressions de scènes, de passages, voire des personnages, mais avec le souci constant de respecter les intentions de l'auteur : aucune « relecture », aucune « œuvre revisitée ».
Le « Tartuffe » de ce soir est une pièce majeure de Molière. A l'époque, le roi et les aristocrates se riaient bien de cette charge violente contre les dévots et la fausseté des apparences. Mais l'Eglise faisant pression, le roi demanda à Molière de remanier la pièce avant qu'elle ne soit montrée sur la place publique.
Il nous reste donc seulement cette version « adoucie » du « Tartuffe » - qui reste toujours une satire grinçante de toutes les hypocrisies, qui fait mouche et qui, 300 ans plus tard, est toujours de mise. L'infatigable écrivain combat l'imposture encore et toujours, et nous convie, par le rire, au grand mépris des bassesses humaines.
A partir de 12 ans

Lien : https://ariege.demosphere.net/rv/2729