dimanche 4 février 2018 à 17h

Concert Mégaphone Tour

Camille Hardouin

Massy Inc.

Gisèle Pape

3 chanteurs, une seule scène, une tournée nationale

C'est au Relais de Poche un dimanche en fin d'après midi !

Massy Inc.

Après quatre albums sous le nom de Tante Hortense, Stéphane Massy réapparaît sous le nom de MASSY Inc, un trio formé avec Eddy Godeberge (cavaco électrique) et Christophe Rodomisto (guitares, synthétiseurs).

Arrive en effet un moment où une érudition digne de ce nom ne peut se satisfaire des bibliothèques municipales, mais suppose la fréquentation assidue des Boîtes de Nuit. MASSY Inc. découle de ce constat, et propose une chanson électro à la fois jouissive et existentielle. Qui fait rire, danser, partager, et pourtant vous accompagne dans une éventuelle introspection. On pourrait qualifier ça d'eurodance à texte, ou bien évoquer un croisement fatal entre Peaches et Gérard Manset.

L'album "3349" est sorti en mars 2017, et est le premier du trio, qui a commencé depuis quelques mois à attiser la curiosité par ses concerts ainsi qu'en publiant quelques extraits de l'opus à venir, sous la forme d'une série de videoclips tournés à New-York.

https://youtu.be/PUJXC33tdGc

Gisèle Pape

Gisèle Pape aime le lever du jour, cette petite suspension bleue pendant laquelle les oiseaux cessent de chanter pour quelques secondes. Mais elle se lève toujours trop tard, alors, triste, Gisèle Pape s'en va dans sa pièce à musique. Parce que chez elle, Gisèle a une pièce à musique. Dans cette pièce, Gisèle n'est plus triste, n'est pas joyeuse non plus d'ailleurs, Gisèle est. Concentrée, parfois studieuse, parfois buissonnière, elle est, dans son monde, à la recherche de ce qu'elle croit être bien.

Gisèle Pape est aussi musicienne professionnelle au service de pièces de danse et théâtre. Régisseuse lumière également. Et puis ex-réalisatrice de films expérimentaux. Elle a quelques diplômes du conservatoire : en orgue liturgique, en chant aussi, mais ne sait plus si elle a un diplôme en guitare, synthé́ ou ordinateur, mais en tout cas elle en joue. Elle est aussi diplômée de Louis Lumière pour sa partie cinéma et a eu un jour une mention au bac dont elle est fière.
Dans sa pièce à musique il y a beaucoup d'images. Une femme russe en toque verte qui la regarde mystérieusement, une plume de paon, une photographie de Munch avec un nu et un œil, un flyer jaune de Copenhague, des pellicules et des bobines de fil. Du fil surtout, parce qu'une chanson, ca se tricote. https://youtu.be/b8IZKDhhKAo

Camille Hardouin marraine de la tournée

Le monde ne fournira jamais assez de bras pour porter toutes les histoires qui dansent la vie de Camille Hardouin. Et pourtant c'est là, sur ces bras comme le fleuve devant lequel on s'assoit pour contempler son eau toujours renouvelée, sur ces bras toujours les deux mêmes, que Camille inscrit et efface et puis retrace les textes de ses chansons.
Un seul de ces mots posé sur sa voix contient déjà tous les sourires, mais aussi toutes les inquiétudes, les révoltes et les espoirs dont elle a fait une fantastique ménagerie intérieure qui parfois, souvent, la pousse à ne plus trouver le sommeil. Parce que la ville la nuit se charge de secrets pour lesquels il faut escalader les façades des immeubles jusqu'au Grand Ciel qui prend tout, des silences aux éclats de rires, ou alors rester au sol et bien regarder les trottoirs sur lesquels sont inscrites d'autres histoires, humaines et donc magiques. Et hors la ville, où les trains nous mènent quand ils le veulent bien, c'est une cérémonie permanente qui s'opère, par les hommes qui dansent et les oiseaux de nuit et les arbres qui frissonnent et les étoiles.
Et quand il s'agit d'aller, à n'importe quelle heure, dormir, alors il faut traverser le chat, les instruments à musique qui jonchent le parcours jusqu'au lit, les livres au sol, les petites choses trouvées qui sont forcément le début de quelque chose, les lettres blanches qui contiennent tous les mots qu'elle a l'intention de dire aux uns et aux autres, en particulier à celui-ci, sans oublier celle-là. Il faut traverser tout ça sans se laisser distraire parce qu'au bout il doit bien y avoir un rêve et les rêves n'ont pas la même saveur en bouche que le monde debout, qui se vit souvent assis à même le plancher. Parce que dans les rêves il y a des embrouilles à détricoter et des choses simples à s'en donner des vertiges. Et une chanson se nourrit aussi de ces deux ingrédients-là.
Camille ne nourrit pas ses chansons. Les chansons de Camille se servent toutes seules dans la vie de Camille. Elles ont trouvé là le parfait véhicule pour mener la Grande Vie. Celle où un manège pour enfants endormis devient évidemment le plus beau rendez-vous d'amour, celle où toutes les bouches du monde se mangent, celle où l'on crève d'amour et c'est doux et c'est drôle et c'est toujours important mais surtout jamais grave.

Et heureusement, heureusement que les deux bras de Camille durent tant de kilomètres. Ils font de ce disque une étape, un moment de pause sur la Grand Route, un récif d'où nous déployons la carte d'un territoire immense et parcourons les pays traversés des longs doigts d'une demoiselle qu'on aimerait tant connaître, avant d'égarer nos yeux vers l'horizon aux mille promesses offertes par ses mots, par sa voix et par ses gestes de rires, de soucis, de révoltes, d'amours et d'espoirs. https://youtu.be/Kjzvad7OVQw

Lien : https://ariege.demosphere.net/rv/9984
Source : message reçu le 14 janvier 17h